Le regard humain (Partie 2/3)

Mardi 12 juillet 2011- Suite : Thème du « regard humain »

Bonne nouvelle journée à tous,

Nous sommes en ce jour de retour sur le thème du « regard humain ».

1. L’œil est cette merveilleuse création divine, un organe spécialisé qui nous offre la faculté complexe de :

  • VOIR les formes, les couleurs, les personnes, les objets, les animaux, les événements : toutes les images visuelles de la vie.
  • REPÉRER les contrastes de couleurs, les différences de contours, les évolutions de mouvements, les hauteurs et les profondeurs, le flottement et le jaillissement, l’état solide, liquide et vaporeux des objets, etc.

2. Quelques mots-clés :

O : organisation

E : espace

I : imagination

L : légitimation

Dès qu’on appose notre regard sur une chose, on la « légitime » dans le sens où on lui donne une valeur propre. On lui a accordé notre autorité, notre autorisation. C’est comme une signature personnelle qu’on lui appose comme pour la valider.

Le regard valide.

3. Que veut dire « voir » ?

Saisir par l’organe de l’œil quelque chose. Lui apporter son œil pour le couvrir de la faculté de regarder.

Capturer une photo intellectuelle et la mettre en captivité dans la mémoire humaine.

Mais : le regard tout seul suffit-il à l’être humain pour être porteur de bien ?

En quoi consiste un seul sens qui travaille ?

Par exemple : juste la vue, ou juste l’ouïe, ou juste le toucher. Si mon regard fonctionne isolé de mon corps, alors il n’est plus fidèle au système total que forme mon corps. Il faut nécessairement qu’il fasse l’équilibre sensible avec au moins un autre sens, comme l’ouïe ou encore la faculté de penser.

Ainsi, des yeux qui ne font qu’observer, dans le vide du regard, finissent par se vider de leur sens. Leur sens vient du fait qu’ils sont reliés au cerveau, qui contrôle et régule les pensées, les sentiments, les émotions, les intentions, et tous les autres mouvements nerveux de la réflexion, toute la motricité de la personne.

De même, quand je m’exerce à promener mon regard sur les objets de façon libre et sans mesure, je fixe mon regard sur cet objet et ma volonté finit par le désirer, par le posséder. Je perds la conscience et en perdant ma conscience, je deviens entraîné par mon regard, vidé de sa profondeur, vers cet objet qui peut être un vêtement, un accessoire dans une vitrine, un bijou, ou encore … une autre personne, semblable à moi.

Ceci, quand la volonté humaine devient victime d’un sens isolé du reste du corps. Alors elle distingue mal le bon du mauvais, elle confond le juste et le bien avec le mal et l’injuste. Et elle commet des erreurs à l’égard de la personne autre et envers elle-même : elle dévie de sa volonté claire et fait quelque chose en dehors de sa volonté mais par sa propre action de vide causée par son « laisser-aller du regard ».

Pouvons-nous apporter d’autres exemples de cette vue qui s’isole de tous les sens et du corps même dans des domaines précis, dans des exemples courants ?

Et quel rapport cela a-t-il avec notre relation à Dieu, relation vivante et consciente, qui peut aussi dépasser notre volonté mais dans un sens différent de celui qu’on vient d’exposer ?

Bonne lecture et je vous reviens demain pour la dernière partie de ce thème.

L’œil : lumière intérieure et profonde de l’être. Où faut-il la chercher, cette lumière ? À demain. Vivons dans la Paix sereine du Seigneur, même au milieu de nos difficultés.

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